La définition de « la liberté d’expression » est différente entre le président Emmanuel Macron et le premier ministre canadien, Justin Trudeau. Les deux hommes ne sont pas sur la même longueur d’ondes, notamment après l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty.
C’est dans cette optique que récemment, le premier ministre canadien avait déclaré que « La liberté d’expression n’est pas sans limites. On n’a pas le droit, par exemple, de crier au feu dans un cinéma bondé de monde.».
Il ajoute que personne ne peut «blesser, de façon arbitraire ou inutile, ceux avec qui on est en train de partager une société et une planète.».
Cependant au Canada, ce n’est pas tout le monde qui est d’accord avec Justin Trudeau.
Trudeau a-t-il raison? Pas selon le Premier ministre du Québec, François Legault. Pourquoi Trudeau ne considère-t-il pas la défense de la liberté d’expression comme absolue lorsqu’il parle au nom du peuple canadien?
En outre, Jocelyn Coulon, ancien membre du groupe des conseillers sur les affaires internationales du Premier ministre canadien Justin Trudeau, ancien conseiller politique du ministre des Affaires étrangères canadien, auteur du livre Un selfie avec Justin Trudeau: réagit aux propos de Trudeau:
«Je pense que Justin Trudeau est prisonnier d’une conception du multiculturalisme qui fait en sorte que toute critique directe ou directe envers un groupe, une religion, une croyance, peut mettre à mal les relations entre les individus au Canada.»
A propos des relations diplomatiques entre la France et le Canada, M. Coulon explique que
« Au-delà des divergences ponctuelles sur certains sujets, cette relation est solide et profonde. Il est évident qu’à partir du moment où le Premier ministre du Québec vient exprimer la solidarité du Québec avec la France et que Macron téléphone de lui-même à un Premier ministre provincial pour discuter avec lui de cette question et d’autres, c’est une gifle diplomatique envoyée à Justin Trudeau.», conclut- il.
