La France manque cruellement de carrés musulmans. La question soulevé à maintes fois, notamment au vu du contexte actuel avec la Covid-19, ne trouve pas écho chez les autorités qui peinent à prendre en charge cette doléance cruciale. Le Conseil français du culte musulman (CFCM) dénonce et pointe du doigt les Maires pour leur inaction.
En effet, c’est dans une tribune « Covid-19 : enseignements et interrogations » signé par le Président du CFCM, Mohammed Moussaoui que la question des espaces destinés aux défunts musulmans a été réaffirmé. Ainsi, l’on souligne que « la crise a révélé l’insuffisance des carrés musulmans en France, rendant plus grande l’épreuve du deuil pour de nombreuses familles », du fait de ne pouvoir les enterrer leurs défunts dans le respect de leurs rites. Dans ce contexte, Moussaoui n’a pas hésité a critiqué sévèrement les maires qui ont refusé de renforcer les carrés musulmans dans les cimetières. Ces derniers justifient leur acte par « la loi (laïque) » qui ne les oblige pas à créer un carré musulman dans leurs cimetières, mais «Ils oublient que cette même loi ne leur interdit pas de le faire et que dans pareille circonstance leurs administrés attendent d’eux un simple geste d’humanité et de compassion ».
Pour Moussaoui il est primordial de « réexaminer la place des religions dans nos sociétés et tenir compte des besoins spirituels des citoyens » en ajoutant qu’ «en période de crise et d’inquiétude, la spiritualité peut être source d’espérance et de quiétude et d’entraide ».
Dans ce sens, le président du CFCM rappelle les opérations de solidarité menées par les mosquées notamment la distribution des colis alimentaires et des repas chauds aux plus vulnérables et aux plus exposés aux virus comme les soignants. De même, cet esprit de solidarité s’est manifesté de manière spontanée dès le début de la pandémie dans les quartiers dits populaires.
