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Québec : des agriculteurs s’opposent à l’agrandissement d’un cimetière musulman

Le projet d’agrandissement du cimetière musulman Saint-Jean-Baptiste à Vaudreuil-Dorion (Québec) sème la grogne chez les agriculteurs de la région. Des affiches demandant l’arrêt des procédures ont été placées le long du rang Saint-Antoine dans les dernières semaines.

En effet,  Luc Cousineau est l’un des agriculteurs qui fait connaître son mécontentement et estime que le cimetière musulman n’a pas sa place sur une terre agricole. Il s’étonne que la Ville de Vaudreuil-Dorion et la MRC de Vaudreuil-Soulanges poussent ce projet dans une zone agricole comme le rang Saint-Antoine.

La Voix régionale  rapporte qu’afin d’avoir l’avis de tous sur le sujet du cimetière, la MRC a fait appel à son Comité Consultatif Agricole (CCA). Celui-ci est composé de deux agriculteurs, un maire ou une mairesse et d’un citoyen. Le 24 mai 2018 à la suite d’une rencontre de présentation du projet, les deux agriculteurs du CCA sont allés visiter la parcelle de terre qui sera réaménagée pour accueillir le cimetière.

Cimetière musulman : le terrain à l’origine du problème

André Marleau un des agriculteurs du CCA prétend que les gens de la ville ; qui lui ont fait visiter le site l’ont induit en erreur. « Ils m’ont montré seulement la partie du terrain qui était accidenté et non favorable à l’agriculture, explique M. Marleau. Cependant, il y avait une très grande partie du terrain qui était en culture à ce moment-là. Je n’aurais pas donné mon approbation si j’avais vu tout cela».

Le maire de Vaudreuil-Dorion, Guy Pilon se dit surpris et agacé par la situation. Il prétend que celle-ci n’a pas été expliquée correctement.

Aussi, M.Pilon affirme que la présentation du projet d’agrandissement du cimetière présentée par Chantal St-Laurent ; chef de division/Planification urbaine et Service de l’aménagement du territoire de la Ville de Vaudreuil-Dorion ; a été faite selon les normes. D’après le maire, la présentation comprenait des cartes et des explications détaillées de l’emplacement exact du cimetière. La visite était un complément non obligatoire.

« Nous avons fait cette visite de manière volontaire et de bonne foi afin de nous assurer ; que tout le monde comprenait la situation, lance M. Pilon. Les cartes montraient très bien que le bout de terrain accidenté était seulement une partie du nouveau cimetière. Je me souviens très bien que c’est M. Marleau, lui-même qui n’a pas voulu s’aventurer plus loin sur le terrain. Je ne comprends pas pourquoi il revient avec cette histoire quand c’est lui qui a arrêté la visite». 

Pour le moment le projet de règlement visant l’agrandissement du cimetière portant le numéro 167-24 est suspendu à la MRC. Aucune décision n’a encore été prise en ce qui a trait au dossier.

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