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Réunion dans les lieux de culte : La G Mosquée de Paris et le CFCM “contre” le Conseil d’Etat

Le Conseil d’Etat Français a ordonné lundi dernier au gouvernement de lever l’interdiction « générale et absolue » de réunion dans les lieux de culte. Une décision « irréaliste » pour le  Conseil français du culte musulman et la grande mosquée de Paris, qui ont mis en garde que le pays se trouvait toujours en « état d’urgence sanitaire ».

En effet, le Conseil d’Etat a ordonné au gouvernement de lever l’interdiction « générale et absolue » de réunion dans les lieux de culte, mise en place dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, faisant valoir notamment que cette interdiction était « disproportionnée », alors que les rassemblements de moins de 10 personnes sont tolérés « dans d’autres lieux ouverts au public ». Le gouvernement doit lever cette interdiction sous « huit jours ».

Seulement, le CFCM et la grande mosquée de Paris se sont opposés à cette décision. Ainsi, le CFCM explique dans un communiqué que cette décision « n’ouvre pas la voie à une reprise normale et immédiate des cérémonies religieuses ». Compte tenu de la situation sanitaire, le CFCM s’oppose à la tenue de cérémonies et souligne que « la reprise des cérémonies religieuses dans les mosquées, qui doit être progressive, ne peut avoir lieu à l’occasion de grands rassemblements telles que la fête de l’Aïd ou la prière de vendredi ».

Même son de cloche à la grande mosquée de Paris qui estime dans un communiqué qu’« au vu de la situation sanitaire encore très fragile, il est pour l’instant irréaliste d’évoquer l’idée de rassemblements pour la prière de l’Aïd El-Fitr, le 23 ou le 24 mai, notamment dans les régions classées rouge ». Dans ce sillage, Chems-eddine Hafiz poursuit « nous sommes toujours en état d’urgence sanitaire, et il appartient au gouvernement – et lui seul – de définir les modes d’organisation permettant la protection de la santé. La seule ligne à suivre est donc le respect du décret actuel, non encore abrogé, et de celui qui suivra». Toutefois, l’on précise que ce « ce prochain décret ne laissera que des possibilités limitées, c’est pourquoi nous devons anticiper une fête de l’Aïd qui se déroulera sans les traditionnels rassemblements fraternels dans les mosquées ».

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