Témoignage de Lamartine sur le prophète Mohamed

Alphonse de Lamartine était un écrivain, poète et homme politique français. Voici ce qu’il avait dit sur le Prophète Mohammed (paix sur lui) ; dans son livre « Histoire de la Turquie » (1854) : 

Ce qu’il a dis à propos de Mohamed

” Si la grandeur de l’objectif, la petitesse des moyens et les résultats étonnants sont les trois critères du génie humain, qui pourrait oser comparer n’importe quel grand homme de l’histoire moderne à Mahomet ? Les hommes les plus célèbres n’ont créé que des armes, des lois et des empires. Ils n’ont fondé, voire rien du tout, que des puissances matérielles, qui souvent se sont effondrées sous leurs yeux. Cet homme remua non seulement des armées, des législations, des empires, des peuples et des dynasties, mais des millions d’hommes dans un tiers du monde alors habité ; et plus que cela, il a déplacé les autels, les dieux, les religions, les idées, les croyances et les âmes….

Son indulgence dans la victoire, son ambition entièrement vouée à une idée et nullement à la recherche d’un empire, ses prières sans fin, ses conversations mystiques avec Dieu, sa mort et son triomphe après la mort, tout cela n’atteste pas une imposture, mais une ferme conviction, qui lui donnait le pouvoir de restaurer un dogme. Ce dogme était double : l’unité de Dieu et l’immatérialité de Dieu ; le premier disant ce que Dieu est, le second disant ce que Dieu n’est pas ; l’un renversant les faux dieux avec l’épée, l’autre commençant une idée avec les mots…”

Philosophe, orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant des idées, restaurateur des croyances rationnelles, fondateur de vingt empires terrestres et d’un empire spirituel, c’est Muhammad. En ce qui concerne toutes les normes par lesquelles la grandeur humaine peut être mesurée, nous pouvons bien demander, y a-t-il un homme plus grand que lui ?

Alphonse de Lamartine

Alphonse de Lamartine est aussi dramaturge français, historien ; ainsi qu’une personnalité politique qui participa à la révolution de 1848 et proclama la Deuxième République.

De Histoire de la Turquie, Tome 1, Librairie du Constitutionnel, Paris, 1854-1855, p. 276 à 280