Ayant reçu une parcelle de terrain pour construire une mosquée dans la ville italienne de pise dans la Provence de Toscane à quelque mètres seulement de la célèbre tour de Pise, le centre islamique culturelle de Pise a remporté son procès contre la municipalité dirigée par Michele Conti affilié au parti xénophobe de La Ligue qui était contre ce projet.
En effet, le Tribunal Administratif Régional de Toscane a désavoué en premier lieu la municipalité qui a voté récemment une délibération afin de pouvoir utiliser ce terrain de 400 M de superficie dédié justement à la construction de cette mosquée comme parking pour les touristes qui sont très nombreux de ce fait à venir dans cette ville pour visiter la célèbre tour penchée.
La tour de pise construite en 1173, accueille chaque année plus de de 3 millions de visiteurs.
Soutenu par le chef du parti d’extrême droite Matteo Salvini, le maire Michele Conti se dit même prêt à s’auto-enchaîner pour empêcher ce projet de voir le jour.
Pour la députée européenne de ce parti Susanna Ceccardi « la construction d’une mosquée à quelques mètres d’un des symboles du christianisme et dans une ville qui a la croix sur son emblème est un défi à notre identité ».
L’église catholique désavoue le parti xénophobe
En outre, le symbole et le représentant du christianisme dans la ville de Pise, à savoir l’église catholique désavoue de son côté ce parti xénophobe :
« la grande tradition culturelle de la ville de Pise qu’il faut aujourd’hui défendre, est plutôt celle d’une ville cultivée, ouverte dans ses études et ses créations artistiques, hier comme aujourd’hui ,d’aileurs», rappelle Monseigneur Severino Dianich, théologien de renom et responsable des activités culturelles du diocèse de Pise.
Pour rappel, en 2013, le Centre Culturel Islamique de Pise avait fait acquisition d’une parcelle de terrain de 3 110 m². Ce terrain se situe à 400 m² de la tour penchée et la cathédrale de Pise pour y bâtir un centre islamique comprenant une mosquée et un centre culturel. Le coût du projet avoisine les 4,3 millions d’euros.
