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Tariq Ramadan : des intellectuels demandent l’arrêt de son inculpation

Prés de 150 intellectuels, issus de différents pays ont lancé un appel à la Ministre Française de la justice afin d’arrêter dans l’immédiat le processus d’inculpation dans l’affaire Tariq Ramadan.

En effet, dans un appel publié sur le blog media part, 150 professeurs d’Université, d’intellectuels et d’activistes de renommée internationale, dont un Prix Nobel de la Paix, ont saisi la Ministre Française de la justice pour demander l’arrêt immédiat du processus d’inculpation dans l’affaire Tariq Ramadan et ce pour plusieurs raisons. L’on met d’abord en cause les  trois juges d’instruction, Mmes Camille Guillermet, Camille Palluel et M. Cyril Paquaux, dont leurs préjugés, leur manque d’impartialité, la négligence de preuves essentielles, le retard dans la prise en compte d’informations clés et l’ignorance des enquêtes présentées par la brigade criminelle française sont choquants.

On relève également le fait d’avoir placé Tariq Ramadan e détention pendant plus de 9 mois à l’isolement, et ce, en dépit de l’avis médical du médecin de la prison, confirmant que sa santé était incompatible avec l’incarcération pour cause de maladie. Le Professeur Ramadan s’est également vu refuser l’accès à son dossier et donc aux moyens nécessaires pour préparer sa défense.

Par ailleurs, depuis sa libération en 2018, les juges ont mandaté un expert psychiatre, en l’occurrence le Dr Daniel Zagury, pour étudier s’il existait une « emprise » sur les plaignantes. De ce fait toute l’affaire repose désormais sur son rapport. Or, il existe un clair conflit d’intérêts puisque le Dr Zagury est un membre actif de l’association pro-sioniste Schibboleth, qui s’oppose idéologiquement au Professeur Ramadan.

Vient ensuite la manipulation des plaignantes par le paparazzi israélo-français Jean-Claude Elfassi. On note que le Parquet et les juges ont donné du crédit à la quatrième plaignante, « Elvira », dont le récit a été complètement invalidé par la brigade criminelle. D’ailleurs après 28 mois d’enquête, Jean-Claude Elfassi n’a toujours pas été entendu par les juges d’instruction.

C’est dire que les juges ont inculpé Tariq Ramadan, avant toute enquête, sur la base de deux témoignages de femmes qu’ils n’ont même pas encore interrogées et qu’ils ont encouragées à se manifester (alors qu’elles n’avaient pas déposé de plainte).

A la lumière de tout ces éléments, les signataires de l‘appel posent  la question: le Professeur Ramadan a-t-il bénéficié d’un traitement judiciaire juste et équitable, au cours duquel il est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité soit établie ?

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