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Islam, Laïcité, Liberté ; Emmanuel Macron dit tout à Brut

Emmanuel Macron, le Président Français a été interviewé ce vendredi  par le média Brut. Le cœur de l’entretien a porté sur les questions de police, de discrimination et d’intégration.

En effet, le chef de l’Etat a choisi ce média très présent sur les réseaux sociaux afin de toucher les plus jeunes. Il a notamment été interviewé par le reporter de Brut Rémy Buisine, récemment au cœur de l’actualité après avoir été « molesté à plusieurs reprises » par un policier, lundi 23 novembre, à Paris.

Emmanuel Macron est revenu donc sur la place des musulmans en France, et ce, en étant interrogé sur l’affaire Mila : « Quand une jeune fille va dans une émission chanter avec le voile elle est conspuée et doit partir. Et une autre doit vivre cachée après avoir critiqué l’Islam sur les réseaux sociaux. Ça veut dire qu’on est devenu fou. (…) C’est un autre visage de la violence qui s’est installée. La France n’a pas de problème avec l’Islam. Mais nous avons construit notre projet politique dans la séparation du politique et du religieux », tout en rappelant « le droit de critiquer une religion ».

 Le chef de l’État a également ardemment défendu la laïcité et le futur projet de loi de lutte contre le séparatisme, notamment la possibilité de fermer des écoles hors contrat pour cette raison, et non comme actuellement sous un prétexte de sécurité ou sanitaire. Un « combat existentiel », a-t-il insisté. « Je suis Charlie, cela veut dire que j’adhère aux valeurs de la République, à la liberté d’expression et au droit de critiquer les religions ; même si on a le droit de ne pas aimer le journal Charlie Hebdo », a-t-il avancé alors qu’un internaute lui demandait s’il avait ou non le droit de ne pas être Charlie.

« Être Français, c’est adhérer aux valeurs républicaines et habiter la langue française », a poursuivi Emmanuel Macron en soulignant que les jeunes issus de l’immigration constituent « une chance » pour la France. En particulier ceux qui parlent arabe, dont l’enseignement doit être coupé des séparatistes et « remis dans la République ». Il a appelé à valoriser davantage encore cette part d’histoire de France, mais s’est inquiété que des jeunes qui n’ont pas connu la colonisation en reparlent, ou que des jeunes filles portent un voile islamique que leur mère ne portait pas ou plus.

Enfin, le chef de l’État a fermement dénoncé le « discours militant » caricaturant une France qui réduirait les libertés. Martelant : « c’est un grand mensonge. On n’est pas un État autoritaire, on n’est pas la Hongrie ou la Turquie ».

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